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Signature électronique et blockchain : mythe ou avenir ?

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La blockchain n’est pas nécessairement l’avenir de la signature électronique, mais actuellement, elle peut être un complément envisageable. En effet, seule la signature électronique encadrée par le règlement eIDAS est reconnue juridiquement, tandis que la blockchain apporte surtout une transparence et une traçabilité supplémentaires. Cet article fait le point sur leurs différences, leurs limites et sur la place de solutions comme Yousign dans les évolutions possibles.

Qu’est-ce que la signature électronique ?

Définition

La signature électronique permet à une personne d’approuver un document numérique de manière sécurisée, en le signant électroniquement. Elle se base sur un système de cryptographie visant à lier un signataire unique à une signature, afin d’authentifier des fichiers et l’empêcher toute modification ultérieure.

Concrètement, une signature électronique garantit trois éléments essentiels :

  • L’authenticité : elle prouve l’identité du signataire.
  • L’intégrité : elle assure que le document n’a pas été modifié après signature.
  • La non-répudiation : le signataire ne peut pas nier avoir signé.

Contrairement à une signature manuscrite scannée ou collée sur un PDF, la signature électronique est donc une preuve numérique opposable en justice, reconnue par le règlement européen eIDAS.

Fonctionnement et réglementation

En Europe, la signature électronique est encadrée par le règlement eIDAS (UE n°910/2014), en vigueur depuis 2016. Ce texte harmonise les règles entre États membres et définit trois niveaux de signature :

  • Signature électronique simple : identifie un signataire, mais sans une garantie forte. Idéale pour les documents du quotidien qui n’ont pas un réel enjeu juridique.
  • Signature électronique avancée (SEA) : liée de manière univoque au signataire, elle permet de détecter toute modification du document. Elle est utilisée pour la majorité des démarches administratives officielles en entreprise.
  • Signature électronique qualifiée (QES) : niveau le plus élevé, équivalent légal d’une signature manuscrite, nécessitant un certificat délivré par un prestataire de services de confiance qualifié.

La signature électronique, si elle respecte les exigences d’eIDAS, a la même valeur juridique qu’une signature manuscrite dans toute l’Union européenne. Le dossier de preuve horodaté la rend même plus fiable qu’une signature manuscrite, car les dates de chaque signature sont consultables à tout moment.

Pour signer électroniquement, il est donc indispensable de faire appel à une plateforme certifiée et respectueuse du règlement eIDAS. C’est notamment le cas de Yousign, solution française de confiance. Elle propose les trois niveaux de e-signature, ainsi que d’autres services comme : 

  • Le cachet électronique : le tampon numérique d’une entreprise pour authentifier automatiquement ses documents
  • Yousign Verify : un service de vérification d’identité renforcée garantissant que la personne qui signe est bien celle qu’elle prétend être.

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Qu’est-ce que la Blockchain ?

Définition

La blockchain est un registre numérique distribué, dans lequel chaque bloc contient des données, un horodatage et le lien cryptographique vers le bloc précédent. Ce mécanisme rend toute modification rétroactive quasi impossible, assurant transparence, sécurité et immutabilité des données.

On peut la comparer à une sorte de grand cahier numérique partagé entre de nombreux ordinateurs à travers le monde. Chaque fois qu’on y ajoute une information (appelée un “bloc”), elle est enregistrée de manière permanente, avec la date et un lien vers les informations précédentes.

Elle fonctionne sur un réseau décentralisé : aucune autorité centrale ne contrôle le système, ce sont les participants (nœuds) qui valident les transactions par consensus. De ce fait, la blockchain garantit que les informations (transactions, contrats, données) immatriculées ne peuvent être supprimées ni altérées sans l’accord majoritaire du réseau, ce qui en fait un certificat de confiance puissant.

Applications principales

En 2025, la blockchain n’est plus seulement associée aux cryptomonnaies comme le Bitcoin. Elle a des applications concrètes dans de nombreux secteurs, grâce à sa capacité à sécuriser, tracer et certifier des informations.

Finance et contrats intelligents (smart contracts)

Les blockchains publiques comme Ethereum permettent d’exécuter automatiquement des contrats programmés. Un prêt peut par exemple être remboursé automatiquement dès que les conditions prévues sont remplies, sans passer par une banque. C’est ce qu’on appelle la finance décentralisée (DeFi).

Traçabilité des produits et logistique

Dans l’agroalimentaire ou le luxe, la blockchain permet de suivre l’historique complet d’un produit, de sa fabrication à sa livraison. Il est par exemple possible de vérifier l’origine d’un sac de luxe ou d’un lot de café grâce à un QR code lié à une blockchain. Cela limite les fraudes et rassure le consommateur.

Santé et protection des données

Les dossiers médicaux peuvent être stockés et partagés de manière sécurisée, sans risque de falsification. Un patient peut par exemple autoriser un médecin à consulter son historique via une clé sécurisée sur blockchain. Cela améliore la confiance et la transparence dans un secteur très sensible.

Tokenisation d’actifs (Real World Assets)

La blockchain permet de transformer des biens réels (immeubles, œuvres d’art, obligations) en jetons numériques échangeables. Par exemple, détenir une « part numérique » d’un immeuble, ce qui facilite l’investissement. C’est une tendance forte en 2025 dans l’immobilier et la finance.

Authentification et propriété intellectuelle

Une œuvre (photo, musique, brevet) peut être inscrite sur une blockchain pour prouver son auteur et sa date de création. C’est une alternative moderne à l’horodatage classique.

Vote et gouvernance

Certaines organisations expérimentent le vote électronique basé sur la blockchain. L’avantage est que chaque vote est enregistré de façon transparente et ne peut pas être modifié. Cela pourrait renforcer la confiance dans certaines élections ou consultations en ligne.

La signature électronique : avec VS sans la blockchain

Les points communs

La signature électronique classique et la signature électronique liée à la blockchain poursuivent le même objectif : garantir l’identité du signataire, l’intégrité du document et sa valeur probante. On peut donc identifier quatre points communs principaux :

  • Traçabilité : dans les deux cas, une preuve est générée pour retracer qui a signé, quand et dans quelles conditions.
  • Sécurité : les deux technologies s’appuient sur la cryptographie pour protéger les documents contre toute falsification.
  • Dématérialisation : elles facilitent la signature à distance, sans impression ni déplacement.
  • Utilisation pratique : elles répondent au besoin croissant des entreprises de fluidifier leurs processus administratifs et commerciaux.

Les différences

C’est dans leur fonctionnement et leur cadre juridique que les deux approches divergent fortement.

Cadre légal

  • La signature électronique classique est pleinement reconnue par le règlement européen eIDAS, qui harmonise son usage dans toute l’UE.
  • La signature sur blockchain n’a pas encore de statut juridique harmonisé : elle peut servir de preuve technique, mais sa valeur légale reste incertaine devant un tribunal.

Mode de fonctionnement

  • Signature électronique classique : repose sur un prestataire de services de confiance (comme Yousign) qui délivre des certificats et assure la conformité.
  • Signature blockchain : repose sur un réseau décentralisé qui enregistre l’empreinte de la signature dans une chaîne de blocs immuable.

Accessibilité et simplicité

  • Signature électronique classique : accessible à tous, avec une expérience utilisateur fluide (email, SMS, interface web intuitive).
  • Signature blockchain : souvent plus complexe (gestion de clés privées, wallets numériques, compréhension technique).

Traçabilité des preuves

  • Signature électronique classique : un journal de preuve (audit trail) est généré et fourni avec le document, détaillant les étapes de la signature.
  • Signature blockchain : la transaction est inscrite de manière immuable dans le registre, mais reste difficile à interpréter juridiquement sans passerelle claire avec le droit.

Adoption et usages

  • Signature électronique classique : déjà largement adoptée par les entreprises, administrations et particuliers.
  • Signature blockchain : encore au stade de projets pilotes ou de niches (certifications, smart contracts…).

Les avantages et les limites de la blockchain appliquée à la signature électronique

Les avantages

Inviolabilité des données

Chaque signature inscrite dans une blockchain est intégrée à une chaîne de blocs infalsifiable. Cela garantit qu’aucune modification ultérieure du document ou de la signature ne passe inaperçue.

Transparence et traçabilité renforcée

Toutes les opérations (qui, quand, quoi) sont enregistrées et consultables dans le registre distribué. Contrairement à un système centralisé, la vérification est ouverte à tous les participants du réseau.

Décentralisation et indépendance

La validation n’est pas assurée par une seule entité, mais par l’ensemble du réseau. Cela limite le risque lié à un acteur unique.

Interopérabilité potentielle

La blockchain peut être intégrée à d’autres systèmes numériques : smart contracts, certification de documents, supply chain. Cela ouvre la voie à des cas d’usage innovants.

Exemple : dans un contexte de supply chain, un document signé et enregistré sur blockchain pourrait être immédiatement relié aux étapes de transport et de livraison d’un produit, afin de garantir une traçabilité complète.

Les limites

Absence de cadre juridique clair

En 2025, la e-signature sur blockchain n’est pas encore reconnue par le règlement européen eIDAS. Elle peut servir d’élément de preuve technique, mais pas de signature légale au même titre que celles délivrées par des prestataires qualifiés.

Complexité technique

L’usage d’une blockchain suppose souvent la gestion de clés privées, de wallets numériques ou d’outils peu familiers au grand public. Cela peut freiner son adoption par les entreprises qui recherchent des solutions simples.

Coût énergétique et performance

Certaines blockchains (notamment publiques et basées sur la preuve de travail) consomment beaucoup d’énergie et ont des temps de validation longs. Même si des alternatives plus durables existent (preuve d’enjeu, blockchains privées), cela reste un frein.

Difficulté d’interprétation juridique

Une inscription dans une blockchain prouve qu’un événement a eu lieu, mais sans cadre légal harmonisé, il est difficile de la faire reconnaître comme équivalent d’une signature qualifiée devant un juge.

Adoption limitée

En dehors de projets pilotes (notamment dans le domaine des certifications et smart contracts), la signature électronique basée sur la blockchain reste marginale. Les entreprises et administrations préfèrent s’appuyer sur des solutions reconnues et éprouvées, comme Yousign.

La blockchain apporte donc sécurité, transparence et innovation à la signature électronique, mais elle reste freinée par l’absence de cadre légal, sa complexité d’utilisation et une adoption encore faible. À ce stade, elle apparaît plus comme un complément technologique que comme une alternative à la signature électronique classique.

Critère

Signature électronique classique

Signature électronique avec blockchain

Conformité juridique

Déjà reconnue par eIDAS

Pas encore de reconnaissance juridique harmonisée, valeur probante incertaine

Accessibilité

Simple pour l’utilisateur final

Peut être complexe (wallet, clés…)

Traçabilité

Journal de preuves (audit trail) fourni par le prestataire, facilement exploitable en justice

Inscription immuable dans la blockchain, mais difficilement interprétable juridiquement

Flexibilité

Compatible avec les outils métiers (Saas, ERP, CRM…)

Moins intégrée aux solutions professionnelles aujourd’hui

Exemples

Yousign

Tediji, projets pilotes

Quel est le cadre juridique ?

Aujourd’hui, la combinaison signature électronique + blockchain suscite beaucoup d’intérêt, mais son statut juridique reste incertain.

Ce que dit le règlement eIDAS

Le règlement européen eIDAS (n°910/2014) encadre la e-signature. Il définit trois niveaux de sécurité (simple, avancée, qualifiée) et reconnaît leur valeur juridique dans toute l’UE. En revanche, eIDAS ne mentionne pas explicitement la blockchain. Cela signifie qu’une signature réalisée sur une blockchain n’a pas automatiquement la même reconnaissance légale qu’une signature apposée via un prestataire de services de confiance qualifié.

La blockchain comme preuve complémentaire

Inscrire l’empreinte d’un document ou d’une signature dans une blockchain peut renforcer la preuve technique :

  • On sait qu’un document ou une signature existait bien à une date donnée.
  • On bénéficie de l’inviolabilité et de la transparence de la blockchain.

Cependant, cette inscription ne remplace pas la conformité eIDAS. Devant un tribunal, elle sera vue comme un élément de preuve additionnel, pas comme une signature reconnue au sens juridique strict.

Vers une possible évolution ?

La Commission européenne suit de près les applications de la blockchain. Des discussions existent sur une éventuelle extension du cadre eIDAS pour mieux intégrer les technologies émergentes. Cependant, en 2025, aucune directive ni règlement ne donne encore à la blockchain un statut juridique officiel dans le domaine de la e-signature.

Conclusion

La blockchain suscite beaucoup d’intérêt par sa transparence, son inviolabilité et sa décentralisation. En 2025, elle n’a cependant pas encore trouvé sa place dans le cadre juridique de la signature électronique. Seule la signature électronique conforme au règlement eIDAS garantit pour le moment une valeur légale équivalente à la signature manuscrite et une adoption massive par les entreprises.

L’avenir pourrait résider dans une complémentarité entre ces deux approches : une signature électronique conforme et reconnue, associée à une inscription sur blockchain pour plus de transparence et de sécurité.

Dans ce contexte, des solutions comme Yousign, prestataire de confiance certifié eIDAS, permettent aux entreprises de signer en toute sécurité dès aujourd’hui, tout en restant attentives aux innovations de demain.

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FAQ

  • La blockchain remplace-t-elle la signature électronique ?

    Non. Elle peut renforcer la preuve technique, mais seule une signature électronique conforme au règlement eIDAS a une valeur légale reconnue en Europe.

  • Pourquoi choisir une signature électronique via un prestataire de confiance ?

    Parce qu’un prestataire certifié, comme Yousign, garantit la conformité juridique, la traçabilité et la simplicité d’utilisation, là où la blockchain seule n’offre pas encore de reconnaissance légale.

  • Peut-on combiner signature électronique et blockchain ?

    Oui. Certaines entreprises expérimentent l’inscription des signatures électroniques dans une blockchain pour renforcer la transparence et l’horodatage. Mais cette combinaison reste complémentaire, pas obligatoire.

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