En 2009, Florent Vaudelin, cadre dans le secteur financier, quittait New-York pour un retour en France. L’année suivante, il créait My expat, un service de transactions immobilières totalement dématérialisées à destination des expatriés français. Devenu en à peine plus de six ans une référence, My expat compte aujourd’hui des clients à Hong-Kong, en Australie, en Afrique du Sud, aux Etats-Unis ou encore Emirats Arabes Unis… Bref, sur chaque continent ! Nous avons fait le point avec son fondateur et CEO.
Concrètement, comment fonctionne My expat ?
My expat est une plateforme qui permet aux expatriés de déléguer l’intégralité d’un projet d’investissement locatif. Et je précise qu’il ne s’agit que d’immobilier d’investissement : on ne fait pas de recherche pour un pied-à-terre ou une résidence principale. Les investisseurs nous contactent en nous indiquant leur budget et la ville dans laquelle ils souhaitent acheter. On leur donne ensuite accès à notre plateforme où ils retrouvent l’ensemble des offres qui correspondent à leurs critères. À travers la plateforme, ils peuvent s’adresser directement à nous et faire une proposition financière aux vendeurs. Nous, nous prenons en charge la partie négociation.
Et lorsque l’offre est validée ?
On met nos clients en relation avec un notaire pour qu’ils réalisent le projet de promesse de vente, le signent, et qu’ils suivent les différentes étapes du financement. Ensuite on signe l’acte authentique de vente sur procuration et nos clients deviennent propriétaires sans même avoir eu besoin de voir le bien ! Il s’agit vraiment de tout prendre en charge pour eux. Par la suite, ils peuvent retrouver tous les documents liés à leur investissement sur la plateforme.
Tout cela nécessite une vraie confiance de la part du client.
Complètement. Je suis moi-même un ancien expatrié. Au lancement de My expat, j’ai fait fonctionner mon réseau et j’ai contacté les Français que j’avais rencontrés à l’étranger. Il y avait un important travail à faire pour obtenir de la notoriété. Et puis petit à petit, en enchaînant les affaires, les choses se font d’elles-mêmes par le bouche à oreille. Les expatriés forment dans chaque pays un petit milieu où les informations circulent très vite.
Et comment est né ce projet ?
Pendant ma dernière année à l’étranger – à New-York précisément – j’ai réalisé qu’il manquait un véritable service pour permettre aux expatriés d’investir dans l’immobilier en France. Et comme dans la finance – là où je travaillais – nous disposons déjà de l’application Bloomberg pour réaliser des transactions en ligne, j’ai eu envie de transposer ce type d’application à l’immobilier avec un support en ligne où l’on pourrait faire des offres, acquérir, faire une promesse de vente, etc.
Et est-ce que vous envisagez d’étendre My expat à d’autres services ?
Oui. Comme les services bancaires par exemple. Mais avant de se lancer dans d’autres applications nous allons essayer d’étendre notre service à d’autres villes. Pour l’instant nous couvrons seulement l’immobilier de Paris, Lyon et Bordeaux.
Nous commençons aussi à avoir de plus en plus de demandes sur des petits immeubles avec des budgets supérieurs à un million d’euros – chose dont on ne s’occupe pas pour le moment. Nous allons donc ouvrir notre service à d’autres types d’investissement.
C’est cela, votre objectif à court terme ?
Prioritairement, il s’agit de mettre en place une plateforme qui permette de faire 80-90% de la transaction en ligne. Parce qu’aujourd’hui, on recherche encore nous-même les appartements pour le compte des investisseurs. C’est pourquoi nous allons créer une plateforme sur laquelle les investisseurs vont directement pouvoir faire des offres.
Et en interne quels outils numériques utilisez-vous ?
On en utilise beaucoup. On reste à l’affût de tout ce qui peut sortir du lot et améliorer notre travail. Parmi eux, on apprécie tout particulièrement Trello, Slack, Payfit – que nous utilisons depuis un an – et aussi beaucoup Google Drive. Enfin pour la signature de documents à distance nous utilisons Yousign, c’est très pratique pour ne pas avoir à faire de procuration.