Agrandir votre entreprise en passant d'auto-entrepreneur à PME est un processus délicat, qui demande une analyse complète de votre situation. Pour structurer votre changement tout en évitant les erreurs et les litiges, vous devez identifier les bons signaux qui motivent votre choix de changement, choisir un nouveau statut adapté à votre activité, remplir les démarches administratives dans le bon ordre et utiliser des outils certifiés et sécurisés. Voici la marche à suivre.
Résumé en bref :
- Signaux de transition : Dépassement des seuils de chiffre d'affaires (77 700 € ou 188 700 €), croissance soutenue du business, besoin de recruter ou d'externaliser, multiplication des clients grands comptes.
- Seuils clés 2025 : 77 700 € pour les prestations de services (micro-BIC/BNC), 188 700 € pour la vente et l'hébergement, 15 000 € pour les meublés de tourisme non classés (déclaré en 2026).
- Étapes essentielles : Diagnostic de votre chiffre d'affaires et TVA → Choix du statut juridique (SASU, SARL) → Immatriculation au Guichet unique INPI → Clôture de la micro-entreprise → Standardisation des contrats et processus.
- Avantages PME : Crédibilité renforcée auprès des grands comptes, optimisation fiscale et récupération de TVA, accès facilité aux financements, protection juridique accrue du dirigeant.
- Rôle de Yousign (Youtrust) : Sécurisation des signatures électroniques conformes eIDAS, standardisation des modèles contractuels, workflows automatisés, archivage sécurisé et intégration API.
Quels sont les bons signaux qui peuvent indiquer qu’il est temps de passer de la micro-entreprise à la PME ?
Le dépassement du plafond de CA
Les micro-entreprises sont soumises à des seuils de chiffre d'affaires annuels, variables en fonction des activités :
- Vente de marchandises et hébergement hors location de meublés de tourisme (micro-BIC) : 188 700 €
- Prestation de services (micro-BIC ou micro-BNC) : 77 700 €
Lorsque votre chiffre d'affaires se rapproche du seuil qui vous concerne et que vous sentez que vous allez le dépasser prochainement, il est temps de faire évoluer le statut de votre entreprise.
Attention :
Le dépassement des seuils 2 années consécutives entraîne la sortie automatique du régime micro-entreprise. Anticipez cette transition pour éviter les complications fiscales et sociales.
La croissance du business
Quand votre activité se développe de manière conséquente, le statut de micro-entreprise n'est plus forcément adapté. En effet, certains signaux comme la multiplication de clients grands comptes, un agenda rempli plusieurs semaines ou mois à l'avance, ou encore une demande si importante qu'elle nécessite une externalisation de certaines prestations, vous indiquent qu'il est temps de changer de statut, en optant pour la PME.
Une activité qui prend de l'ampleur demande de nombreuses formalités administratives, comme des procédures d'achats, des NDA, des taux de pénalités sur les factures ou encore une conformité RGPD qui s'étend à de plus nombreuses données. Tout cela implique un cadre juridique clair, ainsi que la collaboration avec un ou plusieurs partenaires. Le statut de PME ou de TPE se révèle alors plus pertinent que la micro-entreprise.
Les signaux opérationnels
Gérer des devis et des contrats de plus en plus nombreux augmente votre charge de travail, ainsi que le risque d'erreurs. Lorsque la charge devient trop importante pour être assumée par une seule personne, vous pouvez ressentir le besoin de sous-traiter certaines prestations, d'externaliser, ou d'embaucher des salariés. Le besoin d'une équipe est un signal important qu'il est temps de passer à une autre forme telle que la PME.
Quels sont les avantages et les inconvénients de la micro-entreprise
Critère | Micro-entreprise : Avantages | Micro-entreprise : Inconvénients | PME : Avantages | PME : Inconvénients |
|---|---|---|---|---|
Démarrage et formalités | Démarrage simple : guichet unique, peu de formalisme, déclaration de chiffre d’affaires mensuelle/trimestrielle. | Plafonds de CA : les seuils limitent la croissance, au-delà, sortie du régime et gestion de la TVA. | Crédibilité et accès marché : image d’entreprise solide pour grands comptes/CCI, meilleurs appels d’offres et deals business. | Plus de formalisme : statuts, AG, paie, déclarations sociales et fiscales, clôture du bilan. |
Fiscalité et TVA | TVA allégée : franchise en base sous les seuils, facturation simplifiée pour des prestations/services. | Sortie de franchise et bascule TVA dès dépassement des seuils. | Gestion TVA structurée et récupérable, adaptée aux volumes. | Gestion de la TVA : facturation, collecte, déclaration et contrôles. |
Charges et cotisations | Lisibilité des charges : cotisations sociales via des taux connus (micro-BIC/BNC). | Charges sur le CA : cotisations calculées sur le chiffre, pas sur la marge (peut peser en services). | Optimisation financière : récupération de la TVA, charges au réel (marge), pilotage fiscal plus fin que micro-BIC/BNC. | Coûts récurrents : cotisations salariales/patronales, outils, cabinet comptable ; plusieurs taux et règles selon la loi. |
Crédibilité et marchés | Idéal pour tester un projet : statut souple d’auto-entrepreneur avant de structurer l’entreprise. | Crédibilité variable : moins “entreprise” pour certains clients/grands comptes et appels d’offres. | Crédibilité et accès marché accrus (grands comptes, CCI, Paris et régions). | Moins de souplesse qu’en micro (process à respecter). |
Financement et équipe | Léger, solo-friendly | Moins d’optimisations et accès limité aux financements. | Financement et croissance : entrée d’associés, levées, subventions ; plus simple d’embaucher (création d’emploi) et d’organiser les activités. | Seuil d’organisation : besoin d’un “guichet interne” (contrats, achats, RH). |
Contrats et process | Comptabilité allégée : obligations fiscales et juridiques minimales, bilan simplifié. | Risque d’erreurs en volume (versions, clauses) sans process. | Process et services standardisés : qualité, délais, meilleur bilan. | Complexité quotidienne accrue (multi-sites, clients à Paris et régions). |
Protection du dirigeant | Minimaliste | Protection limitée : faible séparation perso/pro ; cadre juridique moins protecteur qu’en SASU/SARL. | Protection du dirigeant : séparation patrimoine pro/perso (cadre juridique SAS/SARL), risques mieux maîtrisés. | Complexité juridique plus élevée |
Les changements 2026 pour les auto-entrepreneurs et micro-entreprises
Nouveau seuil pour les meublés de tourisme non classés
À partir de 2025, les loueurs en meublé de tourisme non classés voient leur seuil de chiffre d'affaires ramené à 15 000 € (déclaré en 2026). Au-delà de ce montant, ils ne pourront plus bénéficier du régime de la micro-entreprise et devront basculer vers un régime réel d'imposition.
Bon à savoir :
Cette mesure vise à encadrer davantage les locations touristiques de courte durée et à limiter les avantages fiscaux pour les activités commerciales déguisées en locations occasionnelles.
Report de la réforme du seuil unique de TVA
Le projet de loi de finances pour 2025 prévoyait initialement la mise en place d'un seuil unique de franchise de TVA à 25 000 € pour tous les micro-entrepreneurs (services et commerce confondus). Cette réforme a été suspendue en 2025.
Les seuils actuels restent donc en vigueur :
- Franchise en base de TVA (N-1) : 85 000 € (commerce/hébergement) ou 37 500 € (autres services)
- Seuils majorés : 93 500 € / 41 250 €
Bon à savoir :
Cette suspension offre un répit aux micro-entrepreneurs, mais la réforme pourrait être réactivée ultérieurement. Restez vigilant sur les évolutions législatives.
Évolution des cotisations sociales
Les taux de cotisations sociales pour les micro-entrepreneurs restent globalement stables en 2025, mais certaines activités peuvent connaître des ajustements en fonction des décisions de la loi de finances. Il est recommandé de consulter un expert-comptable pour anticiper l'impact sur votre trésorerie.
Quelles étapes suivre pour passer d’auto-entrepreneur à PME ?
Faire un diagnostic rapide : CA, TVA, risques
La première étape est de faire le point sur vos chiffres, afin de vous assurer que la PME est la meilleure option.
Pour rappel, les plafonds de chiffre d'affaires sont les suivants :
- 77 700 € (prestations, micro-BIC/BNC)
- 188 700 € (ventes/hébergement)
- Pour les meublés non classés, le seuil est ramené à 15 000 € de CA en 2025 (déclaré en 2026)
- La sortie du régime intervient en cas de dépassement 2 années de suite
Contrôlez aussi la franchise en base de TVA (N-1) : 85 000 € (commerce/hébergement) ou 37 500 € (autres services), avec seuils majorés 93 500 € / 41 250 €.
Bon à savoir
La réforme "seuil unique 25 000 €" a été suspendue en 2025. Les seuils actuels restent applicables jusqu'à nouvel ordre.
Choisir votre nouvelle forme pour votre entreprise
Il est important de consulter un expert-comptable avant le changement de statut, afin d'analyser les changements sociaux et fiscaux qu'implique le passage de la micro-entreprise à la PME. Les statuts SASU ou SARL, par exemple, impliquent un régime fiscal au réel, une gestion fiscale plus lourde (IS ou IR), une TVA formalisée, ainsi que des cotisations sociales encadrées par la loi.
Bon à savoir :
La SASU offre plus de flexibilité et facilite l'entrée d'associés futurs, tandis que la SARL propose un cadre plus codifié et rassurant pour les partenaires bancaires et commerciaux.
Immatriculer au Guichet unique (INPI)
Une fois que vous avez fait le choix de votre statut juridique, vous devez immatriculer votre entreprise. Pour cela, vous rédigez les statuts, déposez le capital, publiez une annonce légale, puis déclarez la création via le Guichet des formalités des entreprises (INPI).
Depuis le 1er janvier 2023, toutes les formalités (création/modification/cessation) passent par ce portail. Vous obtiendrez SIREN/K-bis une fois validé.
Clôturer proprement la micro-entreprise
Déclarez la cessation sur le Guichet unique et réalisez la dernière déclaration de chiffre d'affaires de votre micro-entreprise. Si vous étiez soumis à la TVA, transmettez la CA3 (30 jours) ou CA12 (60 jours) selon votre régime. Informez les clients et les fournisseurs de vos nouvelles mentions légales (SIREN, TVA intracom, conditions).
Attention :
Oublier de déclarer la cessation peut entraîner des cotisations sociales indues et des pénalités. Assurez-vous de bien finaliser toutes les démarches administratives.
Mettre à jour les informations bancaires et financières
Maintenant que votre micro-entreprise est clôturée, il est temps d'ouvrir le compte bancaire professionnel de votre PME, ou de le mettre à jour s'il existe déjà. Actualisez également l'assurance RC Pro et paramétrez vos outils de facturations pour faire figurer les nouvelles informations (nouvelle numérotation, mentions obligatoires, TVA).
En cas de perte de franchise, signalez-le à votre service des impôts des entreprises pour activer la télédéclaration TVA.
Attention :
Continuer à facturer avec l'ancien SIREN ou sans mentionner la TVA peut entraîner la nullité des contrats et des redressements fiscaux. Mettez à jour tous vos documents dès l'immatriculation.
Standardiser vos contrats
Une bonne gestion de votre nouvelle PME requiert des processus fluides et clairs. Pour cela, vous pouvez commencer par :
- Centraliser des modèles de contrats juridiques (Devis-CGV, contrat de prestations, NDA), ainsi que la sous-traitance/DPA si vous traitez des données.
- Mettre en place un workflow simple (qui prépare, qui valide, qui signe).
- Utiliser une plateforme de signature électronique certifiée eIDAS comme Yousign, afin de profiter des e-signatures sécurisées, des rappels automatiques, des modèles verrouillés, des archivages sécurisés, ou encore de l'API.
Piloter la comptabilité au régime réel
Passez du micro-BIC/BNC au réel : suivez marges, TVA, échéances clients (acomptes/pénalités), puis clôturez un bilan complet. Paramétrez vos KPI : délai moyen de signature, taux d'aboutissement, retards, encours.
Structurer l’organisation
Formulez vos rôles (vente, production, contrôle), mettez des checklists livrables, créez vos circuits achats/sous-traitance et préparez le premier emploi (contrat, paie). Vos process évitent les erreurs et rassurent les grands comptes.
Annoncer la bascule à vos clients et partenaires
Communiquez le nouveau statut, les bénéfices concrets (délais, qualité, support), vos nouvelles mentions légales et votre politique contractuelle, à tous vos collaborateurs.
Passez à la PME en toute sérénité avec Yousign
Yousign sécurise vos contrats dès maintenant avec la signature électronique

Comment Yousign (bientôt Youtrust) accompagne les micro-entreprises à travers leur évolution en PME ?
Sécurité juridique immédiate
Yousign (bientôt Youtrust) est un partenaire de confiance conforme à la réglementation européenne eIDAS. Les signatures électroniques et les différents outils comme Yousign Verify ou encore le cachet électronique, sont donc juridiquement valable dans tous les pays membres. Tout au long de la procédure, vos contrats sont donc conformes à la loi, ce qui vous permet d’éviter les litiges et de gagner en sérénité.
Vitesse de signature
Les rappels automatiques et la signature à distance réduisent le délai entre devis et paiement. Vous terminez chaque démarche administrative et commerciale dans les meilleurs délais, et évitez les allers-retours de documents chronophages.
Standardisation des contrats
Un modèle prédéfini (Devis-CGV, contrat de services, sous-traitance, NDA) permet de gagner du temps et d'éviter les erreurs. Vous gagnez ainsi en cohérence et en efficacité, en évitant le rallongement des délais.
Gouvernance simple et rôles clairs
Le workflow "préparation → validation → signature → archivage" clarifie la place de chacun (commercial, dirigeant). Vous réduisez ainsi les allers-retours, gagnez en contrôle sur les aspects juridiques et fiscaux, même avec plusieurs entrepreneurs/partenaires sur un projet.
Intégrations aux outils
Les services de Yousign (bientôt Youtrust) sont disponibles via l'application, mais également par une API qui s’intègre parfaitement aux outils déjà en place dans votre entreprise.
Yousign (bientôt Youtrust) est donc un allié de choix pour sécuriser, accélérer et optimiser chaque étape de la procédure, afin de passer sereinement de la micro-entreprise à la PME.
Conclusion
Passer de la micro-entreprise à la PME n'est pas qu'un changement de statut. Il s'agit d'une procédure en plusieurs étapes, qui demande une étude approfondie en amont, afin de structurer votre activité et sécuriser toute la partie juridique. Avec des modèles contractuels clairs, une gestion de TVA maîtrisée et des outils certifiés comme Yousign, vous gagnez en crédibilité, en vitesse et en sérénité.
Prêt à structurer votre PME ?
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FAQ
Quels sont les bons signaux pour changer de statut ?
Lorsque votre carnet d'affaires déborde, que vous ressentez le besoin de sous-traiter ou de recruter, et que votre chiffre d'affaires s'approche des seuils (77 700 € ou 188 700 €), il est temps d'envisager la transition vers la PME.
Faut-il choisir une SASU ou une SARL ?
La SASU offre plus de flexibilité et facilite l'entrée d'associés, tandis que la SARL propose un cadre plus codifié. Validez votre choix avec un expert-comptable ou la CCI en simulant rémunération, cotisations sociales et fiscalité.
Quels contrats prioriser en grandissant ?
Mettez d'abord en place un Devis-CGV, un NDA, un contrat de prestations et, si vous traitez des données, un DPA/RGPD. Ces bases sécurisent l'activité et rassurent vos clients.
En quoi Yousign (bientôt Youtrust) aide pendant la transition ?
Yousign standardise vos modèles, garantit l'e-signature conforme à la loi avec piste d'audit, envoie des rappels et archive vos documents, ce qui accélère l'encaissement et sécurise votre entreprise.
Que se passe-t-il si je dépasse les seuils de chiffre d'affaires ?
Si vous dépassez les seuils 2 années consécutives, vous sortez automatiquement du régime de la micro-entreprise. Vous devez alors basculer vers un régime réel d'imposition et gérer la TVA. Anticipez cette transition pour éviter les complications.
Quels sont les changements majeurs pour 2025 ?
En 2025, le seuil pour les meublés de tourisme non classés est ramené à 15 000 € (déclaré en 2026). La réforme du seuil unique de TVA à 25 000 € a été suspendue. Les seuils actuels (77 700 € et 188 700 €) restent en vigueur.




