7 min

Publié le 20 Déc, 2024

Quel statut juridique choisir pour votre start up ?

Quel statut pour une startup
Yousign logo

Yousign

@Yousign

Sommaire

Lancer une start up est une aventure passionnante pour de nombreux entrepreneurs friands de nouvelles technologies. Si ce type d’entreprise possède d’excellentes perspectives d’évolution et de croissance, il présente cependant des risques. Pour maximiser vos chances de réussite, vous devez donc effectuer des choix stratégiques déterminants. Parmi eux, le statut juridique le mieux adapté à votre start up. Dans cet article, nous faisons le point sur les différents statuts, leurs avantages et inconvénients, ainsi que leur importance pour la croissance de votre activité.

Une start up, c’est quoi ?

Une start up est une jeune entreprise innovante qui présente un potentiel de croissance intéressant. Elle peut développer son activité dans une multitude de domaines différents, comme les nouvelles technologies, le E-commerce, la finance, l’alimentation, la mobilité, la santé, le tourisme, et bien d’autres.

Elle se distingue de l’entreprise traditionnelle sur plusieurs points clés :

  • Son potentiel d’évolution est bien supérieur à celui d’une entreprise classique, car le modèle économique est scalable. C’est-à-dire qu’il est basé sur un effet de volume, de l’automatisation, des frais fixes souvent bas et des marges élevées, ainsi qu’un modèle réplicable.
  • Elle propose souvent un concept innovant, basé sur les nouvelles technologies.
  • Elle évolue dans un contexte d’incertitude et expérimente pour trouver un modèle économique viable.
  • La vision globale est souvent tournée vers le développement rapide à l’international.
  • Le besoin de financement est souvent important, nécessitant des levées de fonds.

Bon à savoir

Yousing propose divers outils de signature électronique pour vous aider à booster la croissance de votre start up.

Essayer la signature électronique gratuitement pendant 14 jours

Pourquoi le statut juridique est-il crucial pour une start up ?

L’impact sur le ou les fondateurs

Le statut juridique est crucial pour une start up car il influence directement son développement. Il s’agit d’une véritable décision stratégique, et non d’une simple formalité administrative.

Il permet tout d’abord de structurer la société. Il définit les règles de fonctionnement, de gouvernance et d’évolution. Un statut juridique pertinent est celui qui permet aux fondateurs de développer leur activité en fonction de leurs objectifs (développement rapide à l’international par exemple). Il doit aussi permettre d’anticiper les évolutions, comme l’arrivée de nouveaux investisseurs et de capital, ou encore l’intégration de nouveaux associés.

Les levées de fonds

Le statut juridique joue aussi un rôle déterminant dans les levées de fonds et le recrutement d’investisseurs. En effet, la flexibilité des transactions financières varie en fonction des statuts. Les dirigeants qui souhaitent acquérir rapidement des capitaux ont tout intérêt à choisir un statut propice aux fonds d’investissement et aux business angels par exemple.

Les conséquences fiscales

Le statut juridique influe directement sur la gestion des ressources financières de la start up. Une structure qui présente des avantages fiscaux permet aux dirigeants de maximiser leurs profits et d’assurer une meilleure répartition des fonds pour réinvestir par la suite. Il est donc primordial d’établir une stratégie fiscale précise, afin de sélectionner le statut le plus adapté.

La sécurité du patrimoine

Bien choisir le statut juridique de la start up est aussi crucial pour protéger le patrimoine des fondateurs et limiter les risques. En raison de son modèle innovant et de ses expérimentations, la start up a statistiquement plus de chances d’échouer qu’une entreprise traditionnelle. De ce fait, les dirigeants ont intérêt à choisir un statut qui leur accorde le plus de sécurité possible en ce qui concerne la gestion du patrimoine et des dettes. Certains statuts engagent la responsabilité totale des dirigeants, d’un point de vue personnel et professionnel, alors que d’autres, non.

Les critères à prendre en compte pour choisir le statut juridique de sa start up

Le nombre d’associés

La première question que vous devez vous poser avant de monter une start up est celle du nombre d’associés. Souhaitez-vous lancer cette activité seul ou avec des collaborateurs. Si vous êtes plusieurs : combien, exactement ?

Cette donnée est primordiale car tous les statuts juridiques n’autorisent pas le même nombre d’associés. Les micro-entreprises et les entreprises individuelles sont notamment adaptées à une gestion autonome, car elles n’autorisent qu’un seul membre. À contrario, la SARL ou encore la SAS sont plus adaptées à des gestions d’équipes, dont le rôle de chaque associé est clairement défini.

Le niveau de responsabilité souhaité

Le statut juridique influence directement le niveau de responsabilité des fondateurs. Il est crucial d’évaluer les risques et les protections que présente chaque statut, afin de définir celui qui convient le mieux à votre projet.

Dans le cadre d’une entreprise individuelle ou d’une micro-entreprise, la responsabilité est illimitée. Cela signifie que le dirigeant est responsable de l’ensemble du patrimoine personnel et professionnel. En cas d’échec de l’activité, ses biens personnels peuvent donc être en danger.

Dans le cadre d’une SARL, SAS, EURL ou encore SASU, la responsabilité est limitée aux apports injectés dans l’entreprise. Chaque associé peut donc sécuriser son patrimoine personnel.

Les start ups présentent un risque d’échec plus élevé que les entreprises classiques lors de leur lancement. De ce fait, il est préférable de choisir un statut qui limite la responsabilité des fondateurs afin de les protéger au mieux.

Les perspectives d’évolution

Comment nous l’avons vu précédemment, la start up dispose d’un fort potentiel d’évolution. Il est donc important de choisir un statut juridique capable de s’adapter à une forte croissance. Les structures en SAS ou SA sont notamment adaptées à l’entrée de nouveaux actionnaires, car elles permettent d’offrir plus d’options aux investisseurs potentiels, ce qui est avantageux lors d’une levée de fonds.

La SARL est quant à elle plus adaptée à une croissance modérée, comme cela peut être le cas pour une entreprise locale ou familiale. Ce statut est cependant moins flexible pour intégrer de nouveaux capitaux et partenaires.

La micro-entreprise permet enfin un développement très limité, notamment à cause du plafond de chiffre d’affaires annuel et l’impossibilité d’intégrer des associés.

Le régime fiscal

La fiscalité impacte directement la trésorerie d’une start up. C’est pourquoi le choix du régime fiscal est déterminant. Il en existe deux :

  • L’impôt sur le revenu (IR) : les bénéfices de l’entreprise sont imposés directement au nom des fondateurs. Ce système est pratique lors des phrases de lancement pour les micro-entreprises et les EURL par exemple.
  • L’impôt sur les sociétés (IS) : Les impôts sont appliqués directement sur l’entreprise, indépendamment des revenus des dirigeants. Ce système est avantageux pour les dirigeants qui souhaitent accélérer leur croissance en réinvestissant les bénéfices. Les SAS et les SARL sont généralement imposées sur les sociétés par défaut.

La protection sociale des dirigeants

Le statut juridique de la start up influence aussi la protection sociale des dirigeants. Il existe deux catégories :

  • En SAS, SU et SA, les dirigeants sont assimilés salariés. Ils disposent alors d’une protection sociale similaire à celle des salariés (retraite, assurance maladie…), mais les cotisations sont plus élevées. La couverture sociale est assez bonne, ce qui est un avantage pour les dirigeants.
  • En SARL et EURL, les dirigeants sont des travailleurs non-salariés. Les cotisations sont plus faibles, mais la protection sociale est limitée. Ce régime est surtout avantageux pour réduire les coûts, surtout au début de l’activité.

Le choix dépend donc des priorités des dirigeants.

La simplicité de la gestion

La gestion quotidienne de l’entreprise peut considérablement varier en fonction du statut. Il s’agit d’un point essentiel à prendre en compte.

La micro-entreprise est idéale pour les projets individuels car elle demande une comptabilité très simplifiée. Elle est cependant limitée dans sa croissance.

Les SAS et SASU demandent une comptabilité plus complète, ce qui nécessite les services d’un expert-comptable. Elles offrent en revanche plus de souplesse dans la gestion et les prises de décisions.

Les SARL et EURL ont une gestion plus rigide, notamment pour l’intégration de nouveaux partenaires. Son encadrement juridique apporte cependant plus de sécurité.

Là encore, le choix dépend des priorités des dirigeants, de leur budget pour la comptabilité, et du temps qu’ils souhaitent consacrer à la gestion purement administrative et juridique.

Les différents statuts juridiques pour une start up

Entreprise individuelle (EI)

Un statut simple pour les entrepreneurs seuls, avec peu de formalités administratives.

Avantages :

  • Création facile et peu coûteuse.
  • Régime flexible pour démarrer rapidement un projet.

Inconvénients :

  • Responsabilité personnelle illimitée, ce qui met en danger le patrimoine personnel.
  • Moins attractif pour les investisseurs et les projets d'envergure.

Caractéristiques clés :

  • Nombre d’associés : Un seul.
  • Responsabilité : Illimitée (patrimoine personnel exposé).
  • Fiscalité : Impôt sur le revenu.
  • Projets adaptés : Très petite entreprise sans besoin d’investisseurs.

Micro-entreprise

La micro-entreprise est un régime simplifié pour les entrepreneurs individuels qui souhaitent lancer un projet seul, sans grandes formalités.

Avantages :

  • Création rapide et très peu coûteuse.
  • Régime fiscal et social simplifié (déclaration des revenus mensuelle/trimestrielle).
  • Exonération de TVA sous certains seuils.

Inconvénients :

  • Chiffre d’affaires plafonné : 77 700 € pour les services et 188 700 € pour les activités commerciales en 2024.
  • Responsabilité personnelle illimitée.
  • Inadapté pour les projets ambitieux nécessitant des investisseurs.

Caractéristiques clés :

  • Nombre d’associés : Un seul.
  • Responsabilité : Illimitée (pas de séparation entre patrimoine personnel et professionnel).
  • Fiscalité : Impôt sur le revenu (IR).
  • Projets adaptés : Test d'une idée, freelancing, ou petits projets.

Entreprise individuelle à responsabilité limitée (EIRL)

Proche de l'EI, l’EIRL permet de protéger une partie du patrimoine personnel en déclarant un patrimoine professionnel distinct.

Avantages :

  • Protection partielle du patrimoine personnel.
  • Régime fiscal modulable (IR ou IS).

Inconvénients :

  • Peu connu et en perte de popularité.
  • Complexité pour distinguer patrimoine personnel et professionnel.

Caractéristiques clés :

  • Nombre d’associés : Un seul.
  • Responsabilité : Limitée au patrimoine professionnel déclaré.
  • Fiscalité : IR ou IS au choix.
  • Projets adaptés : Entrepreneurs individuels qui veulent sécuriser partiellement leurs biens personnels.

Société à responsabilité limitée (SARL)

La SARL est une société constituée d’au moins deux associés, souvent choisie pour les projets familiaux ou en petite équipe.

Avantages :

  • Responsabilité limitée aux apports.
  • Cadre juridique sécurisé et bien encadré.
  • Régime fiscal souple : IR possible au début, puis IS par défaut.

Inconvénients :

  • Gouvernance rigide (statuts encadrés par la loi).
  • Moins attractive pour les investisseurs.

Caractéristiques clés :

  • Nombre d’associés : De 2 à 100.
  • Responsabilité : Limitée aux apports.
  • Fiscalité : IS par défaut, option pour l’IR.
  • Projets adaptés : Start ups familiales ou petites équipes stables.

Entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée (EURL)

Il s’agit d’une version unipersonnelle de la SARL. Elle permet de protéger le patrimoine personnel tout en offrant un cadre juridique stable.

Avantages :

  • Responsabilité limitée aux apports.
  • Possibilité d’opter pour l’IS pour optimiser la fiscalité.
  • Peut évoluer en SARL si un associé rejoint le projet.

Inconvénients :

  • Gestion administrative plus lourde qu’une micro-entreprise.
  • Régime social du dirigeant TNS (moins de protection que le statut salarié).

Caractéristiques clés :

  • Nombre d’associés : Un seul.
  • Responsabilité : Limitée aux apports.
  • Fiscalité : IR par défaut, option pour l’IS.
  • Projets adaptés : Petites start ups ou projets personnels structurés.

Société par Actions Simplifiée (SAS)

Cette forme juridique privilégiée par les start ups pour sa grande souplesse et sa capacité à intégrer des investisseurs.

Avantages :

  • Responsabilité limitée aux apports.
  • Flexibilité statutaire (organisation et prise de décisions).
  • Régime social avantageux pour le dirigeant (assimilé salarié).
  • Idéal pour les levées de fonds et l’accueil d’investisseurs.

Inconvénients :

  • Coûts de création et de gestion plus élevés.
  • Obligations comptables plus lourdes.

Caractéristiques clés :

  • Nombre d’associés : 1 ou plus.
  • Responsabilité : Limitée aux apports.
  • Fiscalité : IS.
  • Projets adaptés : Start ups innovantes avec ambitions de croissance rapide.

Société par actions simplifiée unipersonnelle (SASU)

Il s’agit d’une version unipersonnelle de la SAS. Elle offre les mêmes avantages pour les entrepreneurs seuls.

Avantages :

  • Souplesse de gestion et de statuts.
  • Responsabilité limitée.
  • Idéal pour préparer une ouverture du capital future.

Inconvénients :

  • Charges sociales élevées pour le dirigeant.
  • Gestion administrative plus complexe qu’une micro-entreprise.

Caractéristiques clés :

  • Nombre d’associés : Un seul.
  • Responsabilité : Limitée aux apports.
  • Fiscalité : IS.
  • Projets adaptés : Entrepreneurs solos avec ambitions de croissance rapide.

Société Anonyme (SA)

Cette structure est adaptée aux grandes entreprises ou aux start ups ayant pour objectif une introduction en bourse.

Avantages :

  • Possibilité d’émettre des actions pour attirer des investisseurs.
  • Adaptée aux projets d’envergure.
  • Responsabilité limitée aux apports.

Inconvénients :

  • Capital social minimum de 37 000 €.
  • Gestion complexe (assemblées générales, commissaire aux comptes obligatoire).

Caractéristiques clés :

  • Nombre d’associés : Minimum 2 (7 si cotée en bourse).
  • Responsabilité : Limitée aux apports.
  • Fiscalité : IS.
  • Projets adaptés : Start ups ambitieuses avec besoin de capitaux importants.

Conclusion : quel est le meilleur statut juridique pour une start up ?

Il n’existe pas un « statut juridique idéal » qui sera adapté à toutes les start ups. Le meilleur choix dépend de tous les critères que nous avons cités dans cet article. Pour sélectionner le statut le mieux adapté à votre projet, vous devez faire le point sur vos besoins, vos objectifs, vos attentes, ainsi que vos finances.

En règle générale, la SAS est plutôt bien adaptée aux projets innovants, grâce à sa flexibilité. La SASU est appréciée des entrepreneurs solos avec des ambitions de croissance. Le cadre sécurisé de la SARL attire souvent les start ups familiales ou les petites équipes qui recherchent un bon encadrement. Les micro-entreprises et EURL sont quant à elles avantageuses lors des phases de lancement, de tests, ou pour les freelancers.

Pour éviter les erreurs et poser des bases solides, n’hésitez pas à consulter un expert-comptable ou un avocat spécialisé qui saura analyser vos besoins et vous guider vers le statut le plus adapté.

Essayer la

signature électronique gratuitement pendant 14 jours

Découvrez la signature électronique gratuite de Yousign

Testez Yousign gratuitement
pendant 14 jours

Comme plus de 15 000 PME, simplifiez dès aujourd'hui la signature de tous vos documents

green arrow
cta illustration