Aujourd’hui, toute entreprise se doit de respecter des obligations minimales de cybersécurité : sécurisation des accès, protection des données personnelles, plan de réponses aux incidents. Des réglementations comme la directive NIS2, le règlement DORA ou encore la norme ISO 27001 encadrent ces exigences. En complément, certaines bonnes pratiques et outils permettent de renforcer la sécurité. Découvrez dans cet article les bonnes pratiques à adopter pour assurer la conformité de votre activité, de manière efficace et sereine.
Quels textes réglementent la cybersécurité en 2025 ?
Quelles sont les obligations de la directive NIS2 ?
La directive NIS 2 (Network and Information Security) est une directive européenne visant à renforcer la cybersécurité des entités critiques. Elle impose une gouvernance SSI, une analyse des risques et une notification rapide des incidents. Elle a été adoptée le 14 décembre 2022 et est entrée en vigueur le 16 janvier 2023. Les États membres avaient jusqu’au 17 octobre 2024 pour transposer ses exigences dans leur législation nationale, une étape obligatoire pour la sécurité des infrastructures critiques. Elle s’inscrit dans un mouvement plus large de sécurisation des systèmes numériques, en lien avec le RGPD, les recommandations de la CNIL et celle de l’ANSSI (agence nationale de la sécurité des systèmes d’information).
Les objectifs de la NIS2 :
- Instaurer un niveau de sécurité élevé et commun dans toute l’UE : 18 secteurs stratégiques sont concernés, dont les collectivités, les entités publiques et les acteurs professionnels. C’est notamment le cas de l’énergie, les transports, la santé, la banque, les services numériques, ou encore la gestion des déchets.
- Protéger la chaîne d’approvisionnement : la directive inclut l’ensemble du réseau numérique, dont les sous-traitants, et instaure des obligations aux fournisseurs TIC.
- Renforcer la gouvernance : les conseils d’administration sont directement impliqués dans les décisions de cybersécurité, avec une responsabilité accrue au niveau individuel, notamment en cas de violation des obligations de sécurité.
Les exigences de la NIS2 :
Une cartographie et une analyse des menaces potentielles
Les acteurs concernés doivent réaliser un inventaire détaillé des systèmes et évaluer les vulnérabilités.
Une gouvernance formalisée
Il est important de nommer un responsable SSI ou DSI, d’assurer la supervision par la direction et de définir une politique de cybersécurité documentée.
La notification rapide des incidents
Tout problème doit être signalé dans les 24 heures, avec un rapport complet dans les 72 heures.
Les mesures techniques obligatoires
- Authentification forte
- Chiffrement des données
- Suivi des correctifs
- Sauvegardes régulières
- Tests d’intrusion et audits
La supervision des tiers
Il est nécessaire d’évaluer régulièrement les fournisseurs selon un référentiel de cybersécurité et inclure des clauses contractuelles adaptées.
La norme NIS 2 n’est donc pas une simple formalité, mais une transformation profonde de l’organisation des projets en ligne dans toute l’UE.
Que prévoit le règlement DORA ?
Le règlement DORA (Digital Operational Resilience Act – Règlement (UE) 2022/2554) est entré en vigueur le 17 janvier 2025. Il instaure un cadre contraignant pour les institutions financières et leurs prestataires TIC, afin de garantir leur capacité à prévenir, résister, répondre et se rétablir face aux interruptions liées aux technologies de l’information.
Les objectifs du règlement DORA :
La résilience numérique des institutions financières
Le règlement DORA impose des outils et processus performants pour garantir la continuité d’activité face aux pannes, cyberattaques ou défaillances de prestataires. La résilience devient une capacité à intégrer au quotidien, et non une simple réaction après incident.
Créer un socle commun dans l’UE
Le règlement établit un cadre commun à tous les pays membres pour renforcer la cohérence, l’efficacité et la transparence en matière de cybersécurité dans le secteur financier. Il complète les exigences du RGPD et s’inscrit dans la logique de la loi sur la transformation numérique du marché intérieur.
Surveiller les prestataires technologiques critiques
DORA renforce le contrôle des fournisseurs TIC essentiels (cloud, data centers…), même hors UE, avec audits possibles et mesures correctives si nécessaire. Cela concerne notamment les réseaux d’applications financières et de communication professionnelle.
Mieux gérer les incidents
Le texte impose une détection rapide, une documentation précise et une notification obligatoire des incidents auprès des autorités, afin de renforcer la coordination européenne face aux cybermenaces. Une violation non signalée expose les entités concernées à des sanctions importantes.
Les exigences du règlement DORA :
- Élaborer un cadre de gestion des risques TIC formalisé
- Déclarer les cyberincients dans des délais courts
- Réaliser des tests de pénétration avancés (TLPT) tous les 3 ans
- Encadrer les prestataires TIC critiques avec des contrats
- Suivre des formations internes et documenter les plans de réponse
Que couvre la norme ISO 27001 ?
La norme ISO/CEI 27001, publiée par l’Organisation internationale de normalisation (ISO) et la Commission électrotechnique internationale (IEC), est la référence mondiale en matière de systèmes de management de la sécurité de l'information (SMSI). Elle s’applique à toute entité professionnelle, quel que soit son secteur, et constitue une base solide pour la sécurisation des systèmes critiques.
Les objectifs de la norme ISO 27001 :
Protéger la confidentialité, l'intégrité et la disponibilité des données
La confidentialité est un enjeu majeur pour la vie professionnelle des collectivités et des entreprises. De ce fait, la norme s’assure que seules les personnes autorisées accèdent aux informations, que celles-ci ne sont pas altérées, et qu’elles restent disponibles en temps voulu.
Structurer une démarche proactive de gestion des risques
ISO 27001 impose une logique d’analyse de risque en continu, afin de prévenir les incidents de sécurité avant qu’ils ne surviennent. Elle s’appuie sur des ressources documentées et une mise en place rigoureuse de contrôles internes.
Instaurer une culture de la sécurité de l'information
Elle encourage la sensibilisation et la responsabilisation des équipes face aux enjeux numériques. Cela passe par une valorisation de l’apprentissage des bonnes pratiques dans un cadre professionnel.
Faciliter la confiance avec les partenaires et clients
Être certifié ISO 27001 constitue une preuve de maturité organisationnelle, particulièrement dans les secteurs sensibles comme la finance, la santé, le juridique, ou encore la prospection commerciale, ou les risques de violations des données sont élevés.
Les exigences de la norme ISO 27001:
- Analyse des risques liés aux systèmes d’information.
- Politique de sécurité : document formel validé par la direction.
- Gestion des accès : droits d’accès, politiques de mot de passe, MFA…
- Surveillance et journalisation : systèmes de suivi, et d’alertes pour détecter les anomalies.
- Plan de réponse aux incidents ;: identification, analyse et correction rapide des incidents.
- Sensibilisation du personnel : formations régulières, tests de phishing.
- Contrôle des fournisseurs : évaluation des menaces liées aux prestataires et intégration contractuelle de mesures de sécurité, en lien avec les recommandations de l’ANSSI.
Cadre | Objectif principal | Cible | Exigences clés |
---|---|---|---|
DORA | Garantir la résilience numérique du secteur financier | Institutions financières, prestataires de services TIC, fintechs, banques, assurances... | Gestion des risques TIC, notification des incidents, tests de résilience, surveillance des prestataires critiques |
ISO 27001 | Instaurer un système de management de la sécurité de l'information (SMSI) | Toutes les entreprises souhaitant renforcer leur posture cybersécurité ou obtenir la certification | Analyse de risques, politiques de sécurité, gestion des accès, formation et audits, amélioration continue |
Quelles sont les obligations minimales à respecter en cybersécurité ?
Pour se prémunir contre les menaces numériques, les entreprises, grandes entités, et collectivités locales, doivent mettre en place un socle de sécurité solide. Comme nous l’avons détaillé précédemment, plusieurs réglementations définissent désormais les obligations à respecter. Voici les piliers essentiels à intégrer dans toute stratégie de cybersécurité, peu importe le projet.
Identification des menaces et analyse régulière
La première étape consiste à identifier les actifs critiques, les vulnérabilités et les menaces potentielles. Cette analyse doit être documentée, révisée régulièrement et servir de base à l’ensemble des mesures de sécurisation du réseau interne et des réseaux étendus.
Politiques internes de cybersécurité
Toute entreprise doit mettre en place des politiques claires de cybersécurité, définissant les règles d’usage des systèmes, les niveaux d’autorisation, les procédures en cas d’anomalie... Ces politiques doivent être accessibles en ligne, mises à jour régulièrement, et appliquées par les collaborateurs dans leurs missions quotidiennes.
Plans de continuité et de reprise
Les organisations doivent disposer d’un plan de continuité d’activité (PCA) et d’un plan de reprise après incident (PRA). Ces plans doivent permettre de :
- Maintenir un service minimum en cas de crise
- Restaurer les données et les systèmes rapidement
- Limiter les impacts opérationnels et financiers
Gestion des incidents et journalisation
Toute anomalie doit faire l’objet d’une détection rapide, d’une notification formelle (selon les délais fixés par la CNIL ou l’ANSSI) et d’une analyse post-incident. Les entreprises doivent également assurer la journalisation des événements (logs d’accès, tentatives d’intrusion, modifications critiques) afin de garantir la traçabilité en cas de violations ou d’audit professionnel.
Formation régulière des équipes
La cybersécurité est l’affaire de tous. Il est donc essentiel de sensibiliser régulièrement les collaborateurs aux bonnes pratiques :
- Gestion des mots de passe
- Reconnaissance du phishing
- Sécurité des données clients
- Signalement des anomalies
Supervision des prestataires et de la chaîne numérique
Les risques ne concernent pas uniquement l’entreprise, mais aussi ses prestataires techniques, notamment dans le cloud, l’IT ou les services externalisés.
Il est donc essentiel de :
- Vérifier les clauses de sécurité dans les contrats
- Réaliser des audits réguliers
- Évaluer les sous-traitants critiques
Quelles sont les bonnes pratiques pour se protéger efficacement ?
Former et sensibiliser les collaborateurs
Les cyberattaques commencent souvent par une erreur humaine : clic sur un lien frauduleux, pièce jointe malveillante, mot de passe réutilisé… Pour contrer cela, organisez régulièrement des formations et ateliers pratiques, ou simulations de phishing, adaptés aux fonctions de vos équipes. La formation continue est aussi un excellent moyen d’assurer la sécurité numérique à travers les différentes missions : prospection commerciale, gestion de projet en conformité avec le RGPD, cas particuliers…
Contrôler les accès
Plutôt que de simplement définir des niveaux d’accès, adoptez une politique plus stricte : chaque utilisateur ne doit avoir accès qu’aux ressources strictement nécessaires à ses missions. Utilisez des outils de gestion des identités (IAM), l’authentification multi-facteurs (MFA) et auditez régulièrement les droits attribués (notamment les comptes inactifs ou partagés).
Effectuer des sauvegardes régulières
Les sauvegardes ne sont utiles que si elles sont :
- Automatisées et planifiées régulièrement
- Stockées dans plusieurs lieux (local + cloud) pour éviter une perte liée à une violation des données
- Testées périodiquement pour s’assurer de leur intégrité et de leur rapidité de restauration
Mettre à jour et surveiller les systèmes
Les failles de sécurité exploitent souvent des logiciels obsolètes. Pour éviter cela :
- Activez les mises à jour automatiques sur vos logiciels et systèmes d’exploitation
- Utilisez un système de gestion des correctifs (patch management)
- Mettez en place une surveillance continue de vos systèmes (SIEM, détection d’intrusion…)
Ces actions renforcent la sécurisation des infrastructures critiques et de vos réseaux internes.
Yousign : un atout pour votre cybersécurité
Signature électronique sécurisée et certifiée
Yousign propose trois niveaux de signature électronique : simple, avancée, et qualifiée, conformément au règlement eIDAS. Ils accordent différents degrés de sécurité, afin de s’adapter à tous les types de documents et d’enjeux. Les fichiers signés via Yousign respectent la loi française et européenne. En choisissant Yousign, vous bénéficiez d’une solution de confiance certifiée et conçue pour protéger l’identité des signataires comme le contenu signé.
Traçabilité et archivage
Chaque signature réalisée via Yousign génère un dossier de preuves, contenant les dates, heures, adresses IP, moyens d’authentification et actions réalisées. Ce niveau de traçabilité permet de garantir une preuve juridique en cas de litige ou d’audit, mais aussi de renforcer les processus internes de conformité documentaire. De plus, les documents sont archivés dans un environnement sécurisé, ce qui simplifie la gestion quotidienne et limite les risques.
Conformité renforcée
Yousign aide votre entreprise à répondre aux exigences réglementaires en matière de cybersécurité, en particulier sur des volets critiques comme :
- La gestion des accès et de l’identité (authentification forte)
- L’intégrité des données (documents non modifiables)
- La traçabilité (preuve complète des opérations)
- La confidentialité (hébergement en France, RGPD compliant)
En intégrant Yousign dans votre environnement numérique, vous vous dotez d’un outil certifié et souverain pour sécuriser vos transactions et vos flux documentaires, tout en préparant votre entreprise aux exigences de la directive NIS2, DORA ou encore ISO/IEC 27001.
Checklist cybersécurité 2025 : êtes-vous conforme ?
☑ Cartographie des actifs numériques
☑ Politique de cybersécurité formalisée
☑ Notification prête en cas d’incident
☑ Prestataires auditable et contractuellement engagés
☑ Formations à jour sur le phishing / RGPD
☑ Plan PRA testé dans les 12 derniers mois
Conclusion
En 2025, la cybersécurité est une obligation incontournable pour toute entreprise. Entre exigences légales et menaces grandissantes, chaque organisation doit se doter de politiques internes robustes, de processus clairs et d’outils sûrs. Intégrer une solution comme Yousign, c’est à la fois sécuriser vos flux documentaires, renforcer la traçabilité, et respecter les exigences des normes comme NIS2, DORA ou ISO 27001.
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FAQ
Quelle est la différence entre NIS2, DORA et ISO 27001 ?
NIS2 et DORA sont des règlements obligatoires. ISO 27001 est une norme volontaire utilisée comme référence internationale.
La cybersécurité concerne-t-elle uniquement la vie professionnelle ?
Non, elle touche aussi la vie personnelle, surtout avec le télétravail et l’usage de matériel partagé entre le privé et le professionnel.
Yousign est-il conforme aux exigences de ces réglementations ?
Oui. Yousign propose des signatures électroniques conformes eIDAS, traçables, et archivées de façon sécurisée.
Comment les entreprises et les collectivités peuvent-elles débuter leur mise en conformité NIS 2 ou DORA ?
Les entreprises et les collectivités peuvent réaliser un audit de leur niveau de cybersécurité, fixer des priorités, instaurer des formations pour les équipes, et choisir des ressources adaptées à leurs missions et à leurs objectifs.
La signature électronique est-elle obligatoire dans un plan cybersécurité ?
Pas toujours, mais elle est fortement recommandée pour l’intégrité, la traçabilité et la protection juridique des documents.