Lancé il y a à peine quelques mois, Leocare compte bousculer le milieu de l’assurance. Rencontre avec Christophe, co-fondateur et CEO de cette nouvelle InsurTech. Il nous partage sa vision du secteur, son exigence des leviers permis par les technologies et ses projets à venir.
En une phrase, Leocare c’est quoi ?
Nous permettons aux digital actifs de disposer, enfin, d’une assurance en cohérence avec leurs usages à l’heure du digital : une consommation 100 % mobile, de la flexibilité avec des offres et des garanties à la demande et de la liberté avec une assurance sans engagement.
Cette approche est nouvelle dans le secteur de l’assurance ?
Clairement oui. Notre analyse du secteur nous permet de dire qu’il y a deux enjeux : un au niveau du client, le second du côté de l’assureur.
Au niveau du client, le monde de l’assurance est en marge du digital. Alors que le secteur des telecoms, de la télévision, de l’énergie, de la grande distribution ou encore de la banque ont déjà entamé leur mue, voire réalisé leur transformation ; l’assurance elle, en prend conscience. L’onde digitale née au milieu des années 2000 bouscule seulement aujourd’hui les assureurs. Notre enjeu est donc simple : gérer une expérience client de A à Z, sans trou noir entre la souscription, la demande d’assistance et la gestion de sinistre.
Du côté de l’assureur, nous devons changer le mode de pensée. D’une culture principalement focalisée sur le risque, il faut revoir le fonctionnement par une relation customer centric et plus empathique. Avec le digital, le client a pris le pouvoir : c’est à nous d’être organisé pour fournir une véritable expérience client personnalisée.
Le pari de ne pas imposer d’engagement est-il dangereux ?
Le danger serait de croire que le client n’ira pas vers la flexibilité et de reproduire les erreurs que nous avons connues avec l’arrivée du forfait dans la téléphonie ou le numérique dans la photo … Tout ceux qui ont résisté au changement sont morts.
L’assureur ne peut pas lutter contre le digital, le client a pris la main et nous devons lui proposer une expérience forte. L’engagement obligatoire date d’une autre époque qui n’est plus la nôtre.
Une assurance 100 % mobile c’est vraiment possible ?
Oui ! Après des mois de travail sur l’architecture, le développement et la performance de nos plateformes, nous sommes en capacité de proposer un parcours totalement mobile de bout en bout.
Si on prend l’exemple de la souscription, qui se concrétise notamment par la signature électronique, Yousign a été capable de nous proposer une solution qui s’intègre avec notre application mobile. Ainsi la promesse d’expérience continue est tenue et le retour de nos clients est unanime : simple, rapide et fluide.
L’enjeu est surtout au niveau des changements (ajout d’un conducteur secondaire, un besoin de copartage de son logement, changement d’adresse, … etc.) nous pouvons faire des avenants très simplement avec Yousign et toujours 100% mobile.
Comment faites-vous pour garder une approche innovante de l’assurance ?
Déjà, il faut être lucide, c’est plus simple pour nous. En ayant lancé récemment Leocare, nous sommes digital native : nous bénéficions d’un ADN avec les nouveaux usages et les évidences technologiques. En tant qu’Insurtech, nous devons toujours avoir un temps d’avance en nous enrichissant des innovations extérieures issues d’autres cultures, de secteurs différents et d’exécuter rapidement à faible coût.
Nous organisons, notamment, chaque semaine « les éclaireurs du vendredi » : nous recevons un invité qui partage son expérience qu’elle soit humaine, entrepreneuriale, technologique ou commerciale.
Que se passera-t-il en 2018 pour Leocare ?
Nous allons sortir très prochainement la version Android de notre application, présente sur l’Apple Store depuis novembre 2017. Une belle campagne de communication viendra soutenir notre démarche et cherchera à valoriser autrement la solidarité, le digital & l’assurance. Enfin, nous sommes déjà en train de préparer une levée de fonds pour cet été afin d’accélérer notre acquisition client et aller plus loin dans les usages connectés.