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KYC (Know Your Customer) : définition et importance pour les entreprises

Qu'est-ce que le KYC (Know Your Customer)

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En 2022, le secteur bancaire a écopé de plus de 2 milliards de dollars d'amendes pour non-conformité aux règles de lutte contre le blanchiment d'argent. Face à ces risques, un haut niveau de sécurité est indispensable pour lutter contre les fraudes et protéger les transactions financières. C'est là qu'entre en jeu le KYC (Know Your Customer), un processus réglementaire déterminant pour la sécurité des données et la prévention de toute activité illégale. Pour les banques, fintechs et institutions financières, maîtriser le KYC n'est pas seulement une obligation : c'est aussi un levier de confiance et de compétitivité.

Dans cet article, vous découvrirez la définition du KYC, ses objectifs, les étapes clés du processus, les enjeux pour votre entreprise et les technologies qui facilitent sa mise en œuvre.

Résumé en bref :

  • Définition : Le KYC (Know Your Customer) est un processus réglementaire qui oblige les institutions financières à vérifier l'identité de leurs clients pour lutter contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme.
  • Étapes clés : Identifier, collecter les documents, vérifier leur authenticité, évaluer les risques (notamment les PPE), surveiller en continu les transactions.
  • Cadre légal : Réglementé par le GAFI au niveau international, les directives AML européennes, et en France par le Code Monétaire et Financier (articles L561-1 à L561-50).
  • Technologies : Reconnaissance faciale, biométrie vocale, OCR, eID, blockchain et IA permettent d'automatiser et de sécuriser le processus.
  • Sanctions : La non-conformité expose les institutions à des amendes pouvant atteindre plusieurs milliards de dollars (plus de 2 milliards en 2022).

Qu’est-ce que le KYC ?

Définition du KYC (Know Your Customer)

KYC signifie Know Your Customer (Connaître son client). Il s'agit d’un ensemble de procédures appliquées par les institutions financières et les entreprises, afin de vérifier l'identité de leurs clients avant d’autoriser des transactions.

Il est également important de comprendre la différence entre le KYC et le KYB, ce dernier s'appliquant aux personnes morales

Les 4 objectifs du KYC pour les institutions financières

Lutter contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme

Le secteur bancaire doit continuellement faire face aux risques de blanchiment d’argent et autres activités illégales comme le financement d'activités terroristes. Le KYC a donc pour objectif d’apporter un haut niveau de sécurité, afin de contrôler l’identité de chaque client et de détecter toute activité suspecte.

Lutter contre la fraude

Vérifier l'identité des clients ainsi que leurs flux financiers grâce au KYC permet de limiter les fraudes en les repérant le plus tôt possible. Il peut s’agir de fausses déclarations de perte, de virements frauduleux ou d’usurpation d’identité par exemple.

Respecter les exigences réglementaires

Le KYC s’inscrit dans un cadre légal assez complet, à l’échelle internationale, européenne et nationale. Les organismes intègrent donc ces procédures afin de respecter les réglementations légales.

Protéger les clients et les institutions

Le KYC a pour objectif de protéger à la fois les institutions et les clients. En assurant la sécurité des flux financiers, ce processus permet de renforcer la crédibilité des banques et des entreprises, en leur donnant une image fiable et sécurisée. En détectant les activités suspectes, le KYC permet de limiter les attaques malveillantes envers les clients, comme le piratage de leurs données bancaires par exemple.

Les étapes clés du KYC

Le processus KYC se déroule en cinq étapes clés : identifier, collecter, vérifier, évaluer les risques, surveiller.

Étape

Action

Objectif

Outils

1. Identifier

Collecter nom, adresse, date de naissance, photo

Prouver l'identité réelle du client

CI, passeport, Kbis

2. Vérifier

Contrôler l'authenticité des documents

Détecter les fraudes

Visioconférence, PVID, reconnaissance faciale

3. Évaluer

Identifier les PPE et les risques élevés

Renforcer la surveillance (EDD)

Bases internationales, sanctions

4. Surveiller

Détecter les transactions suspectes

Prévenir le blanchiment en continu

CDD, AML, IA

1. Identifier les clients : prouver l'identité réelle

Les clients doivent tout d’abord justifier de leur identité, afin de prouver qu’ils sont bien qui ils prétendent être, et non des fraudeurs. Ils présentent donc des documents essentiels contenant leur nom complet, leur adresse, leur photo, leur date de naissance… Pour les clients professionnels, il peut aussi s’agir d’un numéro d’identification fiscal ou de toute autre information qui permet de valider l’identité.

2. Vérifier les documents : détecter les faux papiers

Pour lutter contre la fraude documentaire, les organismes collectent tous les documents des clients. Pour les particuliers, il s’agit notamment du passeport, carte d’identité, permis de conduire, ou encore justificatif de domicile. Pour les professionnels, il peut s'agir des statuts de l'entreprise ou encore du Kbis. Il est également essentiel de vérifier le numéro SIREN pour confirmer l'existence légale de l'entreprise.

Tous les documents collectés doivent être vérifiés par des organismes de confiance, afin de confirmer leur authenticité. Découvrez les meilleures pratiques pour contrôler l'authenticité des documents grâce à des méthodes manuelles et automatisées

  • La vérification de documents certifiés consiste à vérifier la pièce d’identité pour vérifier qu’elle est authentique.
  • La vérification par visioconférence consiste à comparer la pièce d’identité au client visible en vidéo, afin de vérifier que la photo correspond.
  • La vérification d’identité à distance est un processus automatisé et digitalisé. Elle peut utiliser des systèmes de reconnaissance faciale, l’identité numérique ou encore des prestataires de vérification d’identité à distance (PVID).

Quelle que soit la méthode sélectionnée, elle doit impérativement respecter les réglementations en vigueur afin d’assurer la sécurité des données. Elle doit également s’adapter au niveau de sécurité exigée par la situation. Par exemple, les personnes politiquement exposées (PEP) font l’objet d’une surveillance renforcée, mise en place par l’Enhanced Due Diligence (EDD).

3. Évaluer les risques et identifier les PPE

Les Personnes Politiquement Exposées présentent un risque plus élevé en ce qui concerne le blanchiment d’argent, la corruption et les activités criminelles de manière générale. Pour écarter tout risque, le processus KYC est alors plus complet. Les organismes doivent effectuer des vérifications supplémentaires, telles que : 

  • Consulter les bases internationales.
  • Vérifier que les PPE n’ont pas fait l’objet de sanctions pour des activités illégales.

Attention

Les Personnes Politiquement Exposées (PPE) font l'objet d'une surveillance renforcée obligatoire (Enhanced Due Diligence). Ne pas appliquer cette procédure expose l'institution à des sanctions lourdes.

4. Surveiller en continu : prévenir les fraudes en temps réel

La surveillance des transactions entre l’entreprise et les clients est primordiale pour détecter d’éventuelles activités frauduleuses. Il peut par exemple s’agir de transactions qui sortent de l’ordinaire, par leur montant, leur volume ou bien la fréquence d’envoi. Cette veille continue permet à l’entreprise d’identifier tout comportement suspect et de les signaler dans les plus brefs délais afin d’éviter les fraudes.

Dans le secteur bancaire, la surveillance continue est imposée par les réglementations AML, appelée Customer Due Diligence (CDD). Les banques surveillent l’activité de leurs clients et mettent à jour leurs informations de manière régulière. 

Simplifier le parcours KYC pour réduire les frictions à l’inscription

Si le KYC est indispensable pour la conformité et la sécurité, il peut aussi représenter un frein à l’inscription lorsque le parcours est trop complexe.

Pour limiter les abandons et améliorer l’expérience utilisateur, les entreprises misent de plus en plus sur des technologies de vérification rapide : reconnaissance faciale en temps réel, intégration fluide du justificatif de domicile, ou encore eIDAS et identités numériques.

L’automatisation et la vérification en temps réel permettent de réduire les délais et d’offrir une expérience client plus fluide, tout en restant conforme aux exigences réglementaires.

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Dans le cadre d'un parcours KYC digitalisé, la signature électronique et la vérification d'identité jouent un rôle clé pour sécuriser et accélérer l'onboarding de vos clients. Yousign combine trois fonctionnalités essentielles pour répondre aux exigences réglementaires tout en offrant une expérience utilisateur fluide :

  • Vérification d'identité automatisée : contrôle des documents d'identité (CNI, passeport), vérification de RIB et d'extraits Kbis en temps réel grâce à Yousign Verify.
  • Signature électronique conforme eIDAS : signature qualifiée, avancée ou simple selon vos besoins, avec traçabilité complète et horodatage.
  • Collecte sécurisée des consentements RGPD : formulaires signés électroniquement pour garantir la conformité légale.

Grâce à ces technologies, vous pouvez réduire vos délais d'onboarding de plusieurs jours à quelques minutes, tout en respectant les obligations AML et en limitant les risques de fraude. Les banques, fintechs et plateformes financières qui adoptent ces solutions constatent une diminution significative des abandons lors de l'inscription, tout en renforçant leur niveau de sécurité.

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Le cadre légal du KYC en France et en Europe

Au niveau international, c’est le Groupe d’action financière (GAFI) qui fixe les standards de sécurité pour lutter contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.

L’Europe suit les directives anti-blanchiment (AML), qui imposent aux banques des règles précises sur l’identité des clients et la surveillance des transactions.

En France, le KYC dans le domaine bancaire est réglementé par plusieurs textes de loi : 

  • Le Code Monétaire et Financier (CMF), articles L561-1 à L561-50 : détails des obligations déjà en place au niveau européen.
  • La loi Sapin II n°2016-1691 du 9 décembre 2016 : renforcement de la lutte contre la corruption et la transparence économique, mesure contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, effets sur les procédures KYC.
  • L’ordonnance n°2016-1635 du 1er décembre 2016 : renforcement du cadre législatif français sur la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.
  • L’arrêté du 3 novembre 2014 oblige les établissements financiers à intégrer un système de contrôle des opérations, dont des mesures de KYC.
  • Le décret du 18 avril 2018 apporte plus de précision sur l’arrêté du 3 novembre 2014,  notamment à propos des personnes politiquement exposées et la vérification de l’identité des clients. 

Le KYC doit également respecter des réglementations complémentaires sur la protection des données : 

Pourquoi le KYC est crucial pour les banques et les entreprises ?

Le KYC dans le secteur bancaire

Comme nous l’avons vu précédemment, le KYC vise à lutter contre le blanchiment d’argent et le financement d’activités terroristes. Le secteur bancaire est une cible de choix pour les criminels, car énormément de flux financiers circulent chaque jour. Le KYC a donc été introduit dans l’organisation des banques, afin d’optimiser la sécurité. 

Les organismes bancaires collectent les données de chaque nouveau client qui souhaite ouvrir un compte. Cela leur permet de tracer les fonds et de s’assurer que l’argent déposé provient d'activités légales. Connaître l’identité et les habitudes des clients permet également aux banques de détecter des activités inhabituelles.

Le KYC permet également de protéger les banques et les clients contre les tentatives de fraudes. La vérification des historiques financiers des clients est un moyen efficace de détecter les activités suspectes. Dans le cadre d'un parcours de digitaliser l'ouverture de compte client, le KYC sécurise les données afin de minimiser les risques de piratage.

Sanctions et amendes en cas de non-conformité au KYC

Ne pas respecter les obligations du KYC expose les banques et les entreprises à des amendes, et même à la perte de leur licence d’exploitation dans certains cas.

Le secteur bancaire a été condamné à plus de 2 milliards de dollars d’amendes au niveau international, à cause de plusieurs cas de non-conformité aux réglementations de lutte contre le blanchiment d’argent, rien que pendant l’année 2022

University of Strathclyde - "Using Automation and AI to Combat Money Laundering"

Découvrez l’expérience

Ces sanctions ont notamment été infligées par la Financial Conduct Authority (FCA) et le Financial Crimes Enforcement Network (FinCEN).

Les technologies adaptées à la réglementation KYC

Reconnaissance faciale : vérifier l'identité en temps réel

La reconnaissance faciale est une technologie qui permet de comparer le visage d’un client avec la photo présente sur sa carte d’identité. La correspondance des traits permet de valider l’identité et d’éviter les fraudes.

Biométrie vocale 

Il s’agit de l’analyse de l’empreinte vocale d’un client afin de vérifier son identité et d’éviter les risques d’usurpation d’identité et de fraude.

Reconnaissance optique de caractère (ORC)

Cette technologie permet de reconnaître automatiquement des caractères à partir d’une image. Elle est donc capable de contrôler l’identité des clients en identifiant toutes les informations présentes sur les documents.

Traitement intelligent des documents (IDT)

Cette technologie permet d’automatiser le traitement des documents dans le processus KYC, grâce à des algorithmes. Elle peut ainsi vérifier rapidement l'identité des clients (noms, âge, numéro de passeport…).

eID (identité électronique) : le portefeuille numérique européen

Validé par le Parlement européen et le Conseil de l’Union Européenne, l’eID est un système qui vise à unifier le processus d’identification des individus. L’objectif est de permettre aux citoyens de créer un portefeuille numérique avec tous leurs documents personnels et d’effectuer des démarches administratives ou commerciales grâce à une identification numérique nationale. La centralisation de ces documents permet donc de vérifier plus facilement l’identité des clients dans le cadre du KYC. 

Bon à savoir

L'eID (identité électronique européenne) permettra bientôt aux citoyens de centraliser tous leurs documents dans un portefeuille numérique sécurisé, simplifiant considérablement le processus KYC pour les entreprises.

L’apprentissage automatique

L'intelligence artificielle (IA) permet d’analyser et de collecter des données, ainsi que d’identifier des activités suspectes grâce à l’apprentissage automatique.

La blockchain

La blockchain est une technologie efficace pour renforcer le processus KYC, car elle permet de décentraliser la gestion des données. Les clients peuvent alors partager leur identité aux institutions de manière sécurisée.

Conclusion

Le KYC est bien plus qu'une obligation réglementaire : c'est un levier stratégique pour sécuriser vos transactions, protéger vos clients et renforcer la crédibilité de votre institution. Face à l'évolution rapide des technologies (IA, blockchain, biométrie) et au durcissement des sanctions, digitaliser votre processus KYC devient incontournable pour rester compétitif. En automatisant la vérification d'identité et la collecte de documents, vous réduisez les frictions à l'inscription tout en garantissant votre conformité AML.

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FAQ : vos questions sur le KYC

  • Pourquoi le KYC est-il indispensable dans le secteur bancaire ?

    Le KYC est un élément essentiel pour assurer la sécurité dans le secteur bancaire, car il permet de vérifier l’identité des clients et de lutter contre toute activité illégale.

  • Quels sont les points clés du KYC ?

    Le KYC se décompose en plusieurs points clés : l’identification, la collecte, la vérification, l'évaluation des risques et la surveillance continue.

  • Quels documents peuvent être contrôlés automatiquement ?

    De nombreuses pièces justificatives peuvent aujourd’hui être vérifiées de manière automatique dans le cadre du KYC. En fonction des institutions, des variations peuvent exister. Dans la plupart des cas, les technologies utilisées permettent de contrôler automatiquement les éléments suivants : CNI, passeport, titre de séjour, permis de construire, taxe d’habitation ou taxe foncière, carte grise d’un véhicule, justificatif de domicile, bulletin de salaire, avis d’imposition, RIB, Kbis.

  • Quel rôle joue le KYC dans la gestion des risques en entreprise ?

    Le KYC permet de minimiser les risques, que ce soit en entreprise, dans les banques, dans les institutions ou même sur les plateformes financières. Il permet notamment d’évaluer les risques que représentent les clients, de prévenir les fraudes et le blanchiment d’argent, d’assurer une conformité réglementaire, de protéger la réputation des entreprises et de protéger les clients.

  • Qu’est-ce que l’AML ?

    L’AML désigne l’ensemble des procédures et des normes Anti Blanchiment d’Argent.

  • Qu’est- ce que la CDD ?

    La Customer Due Diligence est un processus qui permet d’identifier, de vérifier et de mesurer les risques que peut représenter un client. Il s’agit pour certaines institutions d’une version plus poussée du KYC, tandis que d’autres considèrent que ces deux procédures font partie d’un ensemble.

  • Qu’est-ce que l’EDD ?

    La Due Diligence Renforcée est un processus de vérification complet, qui vise à analyser les informations relatives aux clients pour évaluer les risques potentiels. Il s’agit d’une procédure plus complète et poussée qui vient renforcer la procédure basique du KYC. Elle est obligatoire pour certains clients ou organismes qui présentent des risques plus élevés, comme les PPE par exemple.

  • Comment simplifier le parcours KYC pour réduire les frictions à l’inscription ?

    En automatisant la collecte et la vérification des documents, en intégrant des technologies de reconnaissance faciale ou biométrique, et en s’appuyant sur des solutions d’identité numérique conformes au RGPD et à eIDAS. L’objectif est de rendre l’expérience plus fluide, sans compromettre la sécurité.

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