Dans une tribune publiée sur le journal du net, notre co-fondateur Luc Pallavidino pointe du doigt les inégalités criantes qui existent entre micro-entreprises et grands groupes face à la digitalisation. Au-delà d’un simple état des lieux, il en va de la responsabilité d’adresser les micro-entreprises comme il se doit et de leur proposer des outils adaptés à la réalité de leurs usages, afin de garantir la souveraineté numérique de la France.
Des disparités saisissantes...
Ces derniers mois, la digitalisation s’est imposée dans le quotidien de bons nombres d’entreprises françaises. Pourtant, on note une disparité saisissante entre les outils utilisés par les grands groupes et ceux utilisés par les micro-entreprises. Comment expliquer ces disparités?
- Une force économique et un pouvoir stratégique différent: les grands groupes (qu’ils soient bancaires, immobiliers, assurantiels,...) ont entamé leur transition numérique bien avant que les confinements successifs leur aient forcé la main.
- La nature même d’une micro-entreprise: Selon l'Insee, les micro-entreprises sont des structures de moins de 10 personnes et dont le CA ne dépasse pas 2 millions d’euros. Cette définition permet de régir fiscalement et économiquement ces structures, mais elle élude la nature même de ce qu’est une micro-entreprise. A la différence des grands groupes qui ont une visée commune, et un marché commun, les micro-entreprises ont une nature bien plus complexe. Ainsi, ils incluent: micro-entrepreneurs, artisans, commerciaux, professions libérales,...
Ces disparités de nature entraînent donc un déséquilibre évident dans leur façon de travailler et dans l’usage qu’ils font de la digitalisation: un designer en freelance n’aura pas le même usage des outils numériques qu’un menuisier par exemple.
..qui entraînent des usages dangereux
Pour les acteurs du numérique, cette hétérogénéité est difficile à adresser. La conséquence est donc que, faute d’offres adaptées à leurs besoins et à leur budget, les micro-entreprises se retrouvent à utiliser des outils gratuits qui peuvent mettre en danger l’intégrité de leurs données ou de leur entreprise.
Ces outils gratuits, ou à très bas coûts peuvent être adaptés à leurs besoins, mais posent aussi bons nombres de problèmes éthiques en terme de sécurité:
- Ces outils peuvent obéir à des législations étrangères et être donc contraires aux législations françaises et européennes.
- Ils peuvent présenter un risque pour la sécurité interne de l’entreprise qui l’utilise (risque de piratage, data mining, corruption, ransomware, etc.)
Nous le savons tous très bien: les habitudes ont la vie dure ! Une micro-entreprise qui parvient à prospérer et à augmenter son CA au fil des années gardera les outils et les processus qu’elle a adoptés au tout début. On rencontre donc un risque accru au fur et à mesure que l’entreprise prend de l’importance.
La solution à ces écueils se trouve entre les mains des acteurs de la digitalisation français. Il faut pouvoir proposer des solutions innovantes, faciles d’utilisation à des tarifs attractifs pour les micro-entreprises, comme par exemple la signature électronique de Yousign.
L’enjeu est de protéger la souveraineté numérique de la France en s’assurant que toutes les entreprises, micro ou non, ont une solution adaptée à leurs besoins et à leurs activités. Dans une France où le nombre de micro-entreprises bondit d’années en années, cet effort n’est plus une option, c’est une nécessité.